Un entraînement ou une activité physique intensive peut provoquer un choc au niveau des muscles. Celui-ci se manifeste par une lésion extrêmement douloureuse. Elle peut affecter un nombre important de muscles appelés « striés squelettiques » constitués de fibres musculaires et fixés sur un os du squelette. La plupart du temps, la déchirure musculaire survient au niveau du mollet ou de la cuisse, sur sa partie antérieure ou postérieure. Découvrez maintenant tout ce qu’il faut savoir sur cette lésion des muscles.

Les causes de la déchirure musculaire

Très fréquent chez les sportifs, ce traumatisme douloureux peut aller de la déchirure de quelques fibres musculaires à la rupture d’un muscle et de son tendon. On parle alors de lésion partielle ou totale. Dans tous les cas, un arrêt sportif momentané est impératif (10 jours à 3 mois selon le cas). La plupart des blessures musculaires surviennent généralement à la pratique du sport. Mais, les facteurs de risque sont plus présents dans les activités sportives de contact (rugby, hockey, football, boxe…), celles acrobatiques (planche à roulettes, surf des neiges…) et celles qui demandent des départs rapides comme le sprint, le tennis, le basket-ball, etc. Les déchirures musculaires peuvent apparaître dans plusieurs cas :

  • en début d’entraînement (surentraînement, exercice insuffisant, échauffement insuffisant ou de mauvaise qualité, mauvais mouvement sportif, etc.),
  • en fin d’entraînement (insuffisance de souplesse du muscle, fatigue, etc.),
  • en cours d’entraînement (mouvement sportif non approprié, gestes brutaux, agressifs et mal coordonnés, surtout en cas de déséquilibre entre l’action des muscles qui réalisent le mouvement et celle des muscles qui réalisent le mouvement contraire),
  • à cause d’une sollicitation trop prolongée ou intense du muscle,
  • en raison d’une lésion antérieure du muscle mal guéri,
  • à cause d’un surpoids,
  • en cours d’emploi d’un matériel d’entraînement inapproprié (des chaussures,  par exemple),
  • à cause d’un terrain d’exercice inadapté (trop dur, trop sableux…),
  • en cas d’insuffisance d’hydratation avant, durant ou après l’entraînement,
  • en cas d’alimentation inappropriée,
  • en cas d’absence d’étirements après l’exercice (plus généralement, insuffisance d’étirement des muscles après leur sollicitation),
  • au cours d’un effort en milieu froid.

Ce sont là des situations de risques d’apparition d’une déchirure musculaire qui est d’ailleurs différemment nommée, selon ses symptômes.

Les différentes classifications de déchirures musculaires et leurs symptômes

La déchirure musculaire se caractérise en différents types de lésions, en fonction du niveau de gravité (la quantité de fibres rompues). Le muscle peut subir des lésions plus ou moins sérieuses pouvant entraver une activité sportive ou un effort physique. Après une collision, on distingue 5 stades selon le type de lésion.

La crampe

Les crampes se manifestent par une contraction très douloureuse d’un muscle. Il n’est donc pas question d’une blessure musculaire à proprement parler, mais d’un simple dysfonctionnement. Involontaires et temporaires, elles peuvent atteindre également plusieurs muscles. Un surentraînement conduisant à l’épuisement musculaire, une déshydratation ou une insuffisance de magnésium sont généralement à la base des crampes, même s’il s’agit d’une lésion légère. Par ailleurs,  la consultation d’un médecin compétent s’avère nécessaire lorsque les crampes surviennent fréquemment. Cela peut être dû à certaines maladies nerveuses, au diabète ou simplement à des effets secondaires de médicaments.

La contusion

La contusion est une forme de déchirure musculaire qui survient après un choc direct sur un muscle généralement en temps de contraction ou au repos. Elle se caractérise par une douleur située au point d’impact. On note également un gonflement, voire une ecchymose. L’ampleur et la profondeur de ses symptômes sont déterminées par l’intensité du choc initial.

L’élongation

L’élongation est une autre manifestation de déchirure due au sport. Il s’agit d’un étirement excessif du muscle (ce dernier est étiré au-delà de sa limite physiologique). À l’allongement, certaines fibres musculaires se rompent. Il faut noter que la déchirure est minime, voire microscopique, à ce stade. À l’effort, à la palpation ainsi qu’à la contraction, le muscle est douloureux (une douleur aigüe comme une piqûre), mais cela ne cause ni hématome ni boiterie. Les muscles antérieurs de la cuisse (muscles du quadriceps) et les muscles de l’arrière de la cuisse (ischio-jambiers) sont les plus touchés par l’élongation. Malgré la douleur, l’effort est encore possible. Le blessé a donc la possibilité de faire, par exemple, des abdos. La douleur cède au repos sur 3 à 4 jours selon le cas.

Le claquage musculaire

Le claquage constitue un stade de déchirure musculaire plus avancé. La lésion affecte en effet un ensemble de fibres musculaires. On note ainsi la rupture d’un nombre plus important de celles-ci, suivie de réactions vasculaires locales. Le claquage apparaît de manière brusque, et ce, en plein effort. Il se manifeste par une douleur brutale en coup de fouet, suivi d’œdème et relativement d’ecchymose et de saignement. Si les douleurs musculaires persistent sur plus de 8 jours après l’effort, il s’agit certainement d’un claquage. En cas de claquage, l’entraînement n’est plus possible. Même la marche devient difficile.

La déchirure ou rupture musculo-tendineuse totale

Ce type de déchirure constitue la lésion musculaire la plus sévère impliquant une rupture complète du muscle et de son tendon. Tout comme la fracture de l’os, elle est semblable à une fracture du muscle. Elle se manifeste par une encoche douloureuse avec tuméfaction mobile à la contraction, saignement important et hématome. L’intensité de la douleur peut entraîner un malaise et une chute.

Les ischio-jambiers, les mollets et les adducteurs sont les muscles les plus concernés par cette déchirure musculaire. Dans ce cas, il est extrêmement pénible de s’appuyer sur le membre. Par conséquent, il est carrément impossible de poursuivre l’activité sportive. Il est important de réaliser une échographie ou une IRM pour la confirmation du diagnostic. De même, la prise en charge d’une déchirure due au sport peut nécessiter une intervention chirurgicale.

Il est judicieux d’adopter une attitude préventive appropriée pour limiter la survenue d’une déchirure musculaire. Aussi, il y a des erreurs à éviter lorsqu’on prépare un marathon. Outre les crampes, voire les contusions, il est fermement conseillé d’avoir recours à un médecin du sport dès qu’on ressent les premières douleurs.

Le mot d’Alex : 

Pour avoir déjà subi les aléas d’une déchirure musculaire, je m’applique à chaque entrainement à bien étirer mes muscles après une séance mais aussi à les échauffer juste avant.

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